Traitement de l'humidité : Comment empêcher les remontées capillaires ?

Traitement de l'humidité : comment empêcher les remontées capillaires ?

Nous allons aujourd'hui aborder un problème que vous avez été nombreux à nous rapporter. Beaucoup de personnes vivent aujourd'hui en ville, dans des bâtiments en pierre de taille. Sauf que avec le temps, il n'est pas rare de constater différentes dégradations dues aux remontées capillaires dans les murs intérieurs comme extérieurs. Nous allons vous indiquer les préconisations techniques afin de solutionner les remontées.

Comment détecter des remontées capillaires et les causes de l'humidité ?

Avant de parler des solutions apportées pour traiter les remontées capillaires, il faut constater ou elles sont et d'ou elles viennent. Plusieurs symptômes peuvent laisser penser et apparaître les conséquences de remontées d'humidité.

Tout d'abord, si vous relevez que le degré d’hygrométrie de l’ensemble des pièces ainsi que les relevés effectués sur les différents murs, en pierre de taille ou en BA13, sont élevés cela peut être dues aux remontées capillaires dans les murs. Elles peuvent être à l'origne d'une mauvaise VMC (ventilation) ou par des micro-fissures.

C'est un phénomène très courant, il peut être constaté par l'apparition d'auréoles foncées mais aussi si vous voyez qu'il y a de la poussière de pierre au sol, c'est ce que l'on appelle un phénomène de poussièrage c'est-à-dire que la pierre se désagrège.

De plus, il peut apparaître souvent, quelques fissures causées par l’humidité du support, qui sont les prémisses de l’apparition de moisissures qui nous indiquent la présence d’humidité.

Avis de notre technicien : L'apparition de nombreuses traces d'humidité ou noirâtres au point de collage d'un doublage en BA13, laisse fortement présumer la présence d’humidité de même que des murs qui sont froids.

Quelles sont les solutions pour traiter un mur qui contient de l'humidité ? Comment faire pour empêcher et arrêter les remontées capillaires ?

Afin de régler le problème de fond, et être tranquille, plusieurs étapes s'imposent si l'on souhaite effectuer un traitement anti remontées capillaires de qualité durable, pour au moins dix ans.

Tout d'abord, il est important de faire en sorte que la/les pièce(s) concernée(s) par les remontées capillaires avec une très forte humidité bénéficient d’une bonne ventilation avec par exemple une VMC.

En suite, il faut effectuer sur la base de l’ensemble des murs à traiter une injection de produit (Anti Remontée Capillaire - SODI STOP de SODI FRANCE ou le Durcisseur Minéralisateur de La Centrale du Batîment), de part et d’autre de celui-ci. L'objectif de l'injection de ce produit est de créer une barrière chimique qui stoppera les remontées capillaires et assainira ainsi les murs des pièces concernées.

Enfin pulvériser sur l’ensemble des pierres apparentes ou il y avait une forte humidité, la présence de remontées capillaires, ou alors du poussiérage, un produit spécial (Durcisseur Minéralisateur en Profondeur - SODI DURMIPRO de SODI FRANCE) afin de fixer et durcir la pierre pour supprimer le phénomène de pierre qui se désagrège, c'est-à-dire qui poussière ou farine.

Avis du Technicien : Pour injecter le produit il faut forer dans le bas du mur (idéalement dans les joints) à 20 cm et du sol à 20 cm du bord de départ gauche ou droite avec une pente de 10% des puits d’injection de 10 mm de diamètre à une profondeur de 2/3 de l’épaisseur du mur, en quinconces. Pour les murs dont l’épaisseur est supérieure à 60 cm, forer des deux côtés, puis injecter le fluide pur dans les puits d’injection jusqu’à saturation. Et enfin, il vous suffit de reboucher les trous.

En conclusion, la présence de salpêtre sur certaines pierres apparentes, ainsi que l’apparition de traces suspectes sur du BA13, peut laisser penser que sous celles-ci les pierres non apparentes devaient elles aussi subir des remontées capillaires importantes.

Ce type de problème peut arriver après rénovation d’un bâtiment sain au départ car plusieurs choses se passent. Il y a un changement de la circulation d’air d’origine, ou un changement des revêtements de sol (exemple : dalle de béton alors que l’on était sur des matériaux bien plus poreux à l’origine), ou enfin condamnation d’ouvertures en façade avant ou arrière.